Café

Boum,
8h00 le réveil n'a pas le temps de sonner.
Il est déjà éteins je suis déjà debout.
Boum, boum,
Le café coule déjà pendant que le savon se laisse rincer.
Boum, je sors de la salle de bain et dans la cuisine j'entends les derniers soupirs de l'eau chaude.

Boum, le liquide noir dans la tasse disparaît dans mon gosier et boum, boum je remplis la tasse déjà vide.

Bum, un rapide coup d'oeil à la cafetière à moitié vide.

Boum, la tasse est posée sur ma table de nuit, boum, boum l'ordi se réveille et boum les fenêtres s'entrechoquent au rythme de mon travail.
Boum, boum, boum la tasse est presque vide et boum le reste est froid !

Boum, le clavier est repoussé et boum je passe aux WC.
Puis la porte de la salle de bain fait boum quand j'en ressors les mains humide pour aller prendre mon amie à l'anse.

Boum un café avec une pomme et ce matin, des cerises.
Un peu de répit, juste de quoi me rappeler la cueillette des cerises hier...
Boum la tasse est déjà vide. Boum je vide la cafetière cette fois. Boum boum boum le trognon de pomme tombe dans poubelle et boum la tasse pleine et chaude se scotch à la table de nuit.

Boum, boum, boum mon coeur palpite.
Boum les fenêtres s'affolent et boum le clavier tombe.
Il est 10h00...

Boum j'ouvre le placard de la cuisine, j'en sorts des filtres et la boite de la poudre noir.
Boum, j'entrechoque la cafetière et le pot de fer, boum, boum deux dosettes dans le filtre.
Boum, boum, boum l'eau sur 8 grandes tasses, ce qui ne fait que 4 fois mon amie.
Boum, boum, boum les tempes cèdent sous la pression du sang et à moitié aveugle, je ne vois que la lumière rouge du bouton on, je n'entends que le passage de l'eau comme un hoquet.

La matinée est à peine passé, j'ai fait tant de choses en quatre heures que je en reconnais plus mon travail, deux cafetières seulement ont tout changé et les yeux rougit, les tempes frappantes, le coeur palpitant, je cherche au fond de ma drogue les sensations naturelles et stimulantes qui me réveillaient.

** Souvenir **

Boum, mon coeur a bondi. Le reveil n'a pas eu le temps de sonner.
Boum le petit déjeuner est préparé et boum l'ordinateur est allumé.
Boum le plateau est apporté au lit et boum mon coeur la trouve si jolie, mon visage s'éclaire et voir ses cheveux emmêlés aux oreillers me fait boum.
Boum, boum, je lui glisse deux mots, une caresse et boum je reste auprès d'elle avec mon café. L'odeur du pain grillé, presque maléfique tellement ensorcelante, les confitures le capuccino, son capuccino...

Elle s'assoie et boum ce sourire boum boum boum se grave dans mon cerveau à coup de burin...

Non vraiment, boum, je ne dois plus penser à ces jours heureux.
Boum le coeur se referme. Boum la prison des souvenirs s'envole et boum, boum les larmes sont essuyées d'un revert de manche.

Boum, il est 15h50, je n'ai pas mangé, j'ai pleuré presque aussi longtemps que j'ai travaillé ce matin. Et boum, je dois reprendre mon travail sans envie, sans but sans elle près de moi.
Je me dis une dernière fois pour aujourd'hui, si demain je faisais boum contre un arbre ou boum par la fenêtre...
Mais l'espoir de faire boum pour un autre coeur n'est pas mort... L'espoir de faire boum boum devant d'autres yeux est plus fort, l'espoir me tient deboum, autant que le café.