j'ai froid
Les flocons se précipitent vers le sol a vive allure, sans prendre le temps de me saluer par la large fenêtre
Ils viennent du même endroit pour tomber sur le sol. Aucun n'est libéré par le vent pourtant fort et ne remonte
aucun n'a envie de s'évader, au mieux l'un d'eux décide d'emporter dans son sillage quelques jeunes flocons immatures
Mais leur faisant croire qu'il est le chef et qu'ils vont avoir un destin différent, il se précipite là où tous les autres vont.
L'idée même que depuis cette fenêtre, je vois le fonctionnement des complexes relations humaines, symbolisée par ces étoiles plus ou moins riches me glace.
Nul part, je vois celui qui tente d'aller à contre courant. Nul par je ne vois le début d'une révolte ou d'une différence.
J'ouvre cette fenêtre pour ne plus avoir de filtre entre moi et ces flocons
j'ai envie de voler parmi eux, je sais déjà que je ne suis aps une étoile légère
et que l'atterrissage sera violent.
Une dernière lettre à ce monde pour crier la confusion de mon esprit, un dernier sourire en pensant que la pureté blanche va être éclaboussée de rouge brunissant.
Et Leonard Cohen qui comme une rengaine apaisante me pousse à continuer d'avancer vers ces point pétillant d'innocence.
Il neige, j'ai froid. Je ne pourrais pas fermer la fenêtre derrière moi... Qu'importe, je ne serais plus jamais là à contempler les autres choir vers leurs morts.
Ma vie n'est qu'un flocon de neige qui tombe plus vite que les autres.
Aucune larme ne coulera pour cet homme.